Après deux semaines passées en famille dans ma région grenobloise natale, loin des cartes et jetons (mais avec une souris à portée de main tout de même),

il est temps de reprendre les airs et le chemin du circuit live, avec la première étape de l’année 2016 : l’EPT aux Bahamas.

A l’heure où j’écris ces lignes, je suis à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, attendant patiemment mon vol pour Miami qui aurait, aux dernières nouvelles, deux heures de retard. Après une année 2015 sans aucun délai aérien, je sens la vengeance arriver en 2016.

Autrement dit : un retour de variance ! Je profite donc de ce moment de détente, offert par une compagnie Américaine aux initiales appréciées par tous les joueurs de poker, pour dresser le bilan comptable de mon année écoulée.
Commençons par le online : mon objectif était tout simplement de faire mieux qu’en 2014, en termes de gains (55,000€ de bénéfice) mais en jouant moins (j’avais disputé 1,700 tournois).

En définitive, j’ai fait exactement l’inverse !

Moi qui estimais avoir trop joué en ligne, je me suis finalement débrouillé pour disputer 300 tournois de plus en 2015, tout en divisant mon bénef’ net par plus de deux…

2,000 tournois joués, donc, pour un profit de 25,000 euros, ce qui correspond à un retour sur investissement de 23%.

Un résultat certes correct mais bien en deçà de ce que j’attends.

Là-dessus, j’estime que mon jeu s’est dégradé en début d’année, de même que ma capacité à gérer mes émotions pendant les sessions.

J’ai par exemple trop souvent lancé des tournois machinalement sans me demander si j’avais vraiment envie de les jouer.
Lorsque je me suis rendu compte au mois de mai que je gagnais très peu online, j’ai décidé de remettre en question pas mal de choses.

Premièrement, je me suis mis à privilégier de plus petites sessions : seulement une dizaine de tournois tous les soirs, et surtout des tournois que je voulais vraiment jouer.

Puis, j’ai commencé à m’autoriser à ne PAS jouer certains dimanches – zapper la plus grosse session de la semaine ne m’était pas arrivé depuis très longtemps.

A côté de cela, j’ai retrouvé du plaisir à travailler et analyser mon jeu.

J’avais oublié pourquoi je jouais online – il faut croire que le live prenait une place de plus en plus grande, mais le jeu online tout au long de l’année me sert justement à gagner le proverbial pain quotidien et à entretenir et améliorer mon niveau de jeu grâce au volume énorme permis par Internet.

Tout cela dans le but d’être le plus performant possible lors des festivals live que je dispute.

Une fois que tout cela fut clair dans ma tête, ma motivation est remontée en flèche et les résultats ont suivi.

On en vient justement au live : je pourrais résumer l’année en la divisant en deux parties distinctes :

sept premiers mois très compliqués (le point culminant étant ces WSOP catastrophiques avec un seul ITM en 25 tournois),

puis cinq mois de rêve, avec des résultats au cours de presque tous mes voyages et surtout une troisième place au WPO de Dublin

et une seconde place au WPT National de Paris qui ont largement rattrappé le mauvais début d’année.

En chiffres, cela donne :

79 tournois live disputés au cours de 12 festivals

13places payées

105 000€ en frais d’inscription

177 000€ de gains cumulés

  Et donc un retour sur investissement (ROI) de 68%.

Vu le départ que j’avais pris, je suis content du bilan final !

J’ai su me montrer plus régulier dans mon jeu et mes résultats,

tout en continuant à faire du volume, chose indispensable pour lisser au maximum la variance sur douze mois.
Je reviendrai sur mes objectifs 2016 dans un prochain billet

– celle-ci sera probablement placée sous le signe de tournois un poil plus chers, et plus relevés : les High Rollers EPT !

Mon avion ayant enfin décidé de pointer le bout de son museau, je vais terminer ce blog en vous souhaitant à tous mes vœux de bonheur pour 2016,

que les bad beats vous épargnent et que les coin-flips soient de votre côté, que ça soit autour d’une table de poker ou dans la vie !

2016, nous voilà !!!